« Avec son premier album un peu décevant, « Punch theClock », Costello touche enfin le jackpot en France, un pays qui lui a toujours été rebelle : pour ce concert « exceptionnel », il y a autant de gens dehors qui n’ont pas pu entrer - et patienteront jusqu’à la fin du concert, dans l’attente de je ne sais quel miracle -, que de spectateurs à l’intérieur du Casino de Paris. Quant à moi, personnellement, j’ai investi beaucoup sur ce deuxième rendez-vous avec l’une de mes idoles absolues, après un premier concert au Théâtre des Champs Elysées qui avait été un peu en deçà de mes attentes…

…Et le fait est que Costello nous a donné ce soir le concert parfait, celui dont sa légende avait besoin pour durer en France… Un concert marathon (près de 25 titres sur la setlist, couvrant la totalité de la carrière à date d’Elvis, à l’exception de son excursion country…), où les cuivres (les fameux TKO Horns…) et les choristes, régulièrement trop lourds sur un album maladroitement produit pour sonner « prolo à la Dexy’s » (voir la casquette d’Elvis sur la pochette !), viennent cette fois décupler la puissance des Attractions, y compris sur les classiques de la première époque, celle qu’on qualifiait de punk, ou de new wave, de Costello, me rappelant les sommets épiques de la Rumour de Graham Parker d’il y a quelques années. Mais la véritable grande classe, c’est quand même lorsque le quatuor magique est enfin livré à lui-même, et qu’il se confirme tranchant et impérial sur les perles de « Imperial Bedroom » (Shabby Doll, Beyond Belief surtout, pur et glaçant d’émotion), ou mieux encore, lorsque Costello, seul et rayonnant, pousse sa voix si particulière (on aime ou on n’aime pas…) jusqu’aux limites, arrachant alors des larmes aux plus coriaces, pétrifiant presque son auditoire (ce silence dans le Casino de Paris !), a capella ou accompagné d’un simple piano ou d’une seule guitare acoustique (Peace In Our Time).

Et tout s’est terminé sur le « stomp » redoutable de Pump It Up, l’une des meilleures manières de terminer un concert en mettant le public littéralement à genoux : fabuleux… »

Les photos sont de mon ami Jean Pierre V. Merci à lui !

Les musiciens sur scène avec Elvis Costello :

The Attractions :

Steve Nieve - keyboards

Bruce Thomas - bass

Pete Thomas - drums

The TKO Horns :

Dave Plews - trumpet

Paul Speare - saxophone

Jeff Blythe - saxophone

Jim Paterson - trombone

Afrodiziak :

Claudia Fontaine

Caron Wheeler

Naomi Thompson

La setlist du concert d’Elvis Costello :

Pills And Soap (Punch the Clock – 1983)

Let Them All Talk (Punch the Clock – 1983)

Possession (Get Happy! -1980)

Watching The Detectives

The Greatest Thing (Punch the Clock – 1983)

Watch Your Step (Trust – 1981)

High Fidelity (Get Happy! -1980)

Kid About It (Imperial Bedroom – 1982)

Mystery Dance (My Aim Is True – 1977)

Shabby Doll (Imperial Bedroom – 1982)

The Bells

From Head To Toe

Charm School (Punch the Clock – 1983)

New Lace Sleeves (Trust – 1981)

Oliver's Army (Armed Forces – 1979)

Shipbuilding (Punch the Clock – 1983)

Big Sister's Clothes (Trust – 1981)

Beyond Belief (Imperial Bedroom – 1982)

Clubland (Trust – 1981)

The World And His Wife (Punch the Clock – 1983)

Alison (My Aim Is True – 1977)

Back Stabbers / King Horse (Get Happy! -1980)

Peace In Our Time

Man Out Of Time (Imperial Bedroom – 1982)

Clowntime Is Over (Get Happy! -1980)

Everyday I Write The Book (Punch the Clock – 1983)

TKO (Boxing Day) (Punch the Clock – 1983)

Riff Riff Riff

I Can't Stand Up For Falling Down (Get Happy! -1980)

Pump It Up (This Year’s Model – 1978)