« Nous ne sommes quand même pas gâtés à Paris, avec toutes ces salles de concert qui n’en sont pas vraiment, comme cet « Hippodrome » étrangement installé (de manière temporaire ?) à l’ancien emplacement des abattoirs de la Villette.

(On achèvera bien les chevaux ?). Et quand le froid est là, c’est encore pire, il faut vraiment avoir envie d’aller assister à un concert de rock !

Or, malheureusement, ce soir, je vais voir les Stray Cats, qui ne sont pas l’un de mes groupes favoris : je n’ai aimé qu’une petite moitié de leur premier – et très populaire – premier album et j’ai fait l’impasse sur le second, que l’on dit beaucoup moins « rock »… La soirée commence avec D.K.P., un groupe français qui paraît assez émerveillé d’ouvrir ce soir devant un public aussi nombreux… Bon, rien de particulier à en dire, ce n’est ni très bon, ni très mauvais, mais l’esprit paraît bon, au moins…

Déception ensuite avec les Stray Cats : leur rock’n’roll neuf et agressif du début s’est perdu  dans une mise en scène lourde : un décor de ville en carton-pâte, des cuivres pas vraiment nécessaires… Et malgré le look impeccable des musiciens (j’adore particulièrement la rythmique de Lee Rocker et Slim Jim Phantom), l’énergie rockab’ a bien du mal à passer dans ce grand hall glacial qu’est l’Hippodrome de Pantin en plein cœur de l’hiver… La setlist laisse la part belle à de nombreuses reprises de classiques, entrecoupées par des chansons des Stray Cats. N’étant pas un grand connaisseur du rock’n’roll des origines, je ne trouve pas ça des plus passionnants. Bêtement assis sur les gradins, je m’endors peu à peu… Bon, la fin du set décolle un peu, entre le Stray Cat Strut et l’incontournable Rock This Town. Et Runaway Boys en second rappel…

Au final, je me demande si le succès n’a pas été trop rapide pour un tel “petit groupe”, qui serait sans aucun doute plus à l’aise à jouer dans des clubs, là où le rockabilly peut encore survivre… »

Les musiciens de Stray Cats :

Brian Setzer : chant, guitare électrique

Slim Jim Phantom : batterie

Lee Rocker : contrebasse.

+ cuivres

La setlist du concert des Stray Cats :

My Way (Claude François cover)

Double Talkin' Baby (Gene Vincent & His Blue Caps cover) (Stray Cats – 1981)

Rumble in Brighton (Stray Cats – 1981)

Baby What You Want Me to Do (Jimmy Reed cover)

Wasn't That Good (Gonna Ball – 1981)

(She'll Stay Just) One More Day (Gonna Ball – 1981)

Little Miss Prissy (Gonna Ball – 1981)

Rev It Up and Go (Gonna Ball – 1981)

Rip It Up (Little Richard cover)

You Don't Believe Me(Gonna Ball – 1981)

Stray Cat Strut (Stray Cats – 1981)

Rock Around With Ollie Vee (Buddy Holly cover)

Fishnet Stockings (Stray Cats – 1981)

Rock This Town (Stray Cats – 1981)

Encore:

Peggy Sue (Buddy Holly cover)

Cut Across Shorty (Eddie Cochran cover)

Lonely Summer Nights(Gonna Ball – 1981)

Your Baby Blue Eyes (Johnny Burnette cover)

Encore 2:

Long Tall Sally (Little Richard cover)

Runaway Boys (Stray Cats – 1981)

Important Words (Gene Vincent cover)

Somethin' Else (Eddie Cochran cover)

Photo: Prise par un musicien de DKP depuis le backstage de l’Hippodrome de Pantin.