The Kinks - Samedi 7 Septembre 1974 - Fête de l"Humanité (Parc de la Courneuve)
Sympathisant des JC, j’assiste en septembre 1974 à ma première Fête de l’Huma, une expérience qui s’avérera assez sympathique, ma foi. Côté rock, ce sera beaucoup moins convaincant… Mais ce n’est pas grave, parce que, fondamentalement, je n’y allais pas pour ça, mais avant tout pour l’ambiance de fête populaire et de “communion des peuples”, comme on disait alors (et en fait aussi pour y retrouver Vincent, un ami de mes premières vacances passées en Angleterre, un mois plus tôt, mais dans la foule, ça ne se fera malheureusement pas…).
Cela dit, j’espérais surtout pouvoir écouter et voir Leonard Cohen, dont j’étais déjà fan absolu… mais je suis finalement reparti peu après que le barde canadien soit monté sur scène : trop de monde pour moi, trop loin de la scène, et surtout un son pas assez puissant qui se perdait dans le vent assez fort ce jour-là… Par contre, j’aurai assisté auparavant - en fin d’après-midi - au concert des Kinks, un groupe que j’aime déjà, même si je ne connais pas encore très bien à ce moment-là sa discographie, seulement les tubes incontournables…
Malheureusement, sous la lumière crue du jour, et avec le vent qui n’arrête pas de souffler, la magie s’avère assez difficile à créer… Je suis d’abord surpris par le côté décontracté, à la limite du “j’menfoutiste” de Ray Davies, qui se pose en dandy, assez décalé par rapport à l’ambiance de la Fête de l’Humanité ! Il m’est difficile de juger de la qualité des musiciens ou de la cohésion du groupe, l’acoustique des lieux n’aidant pas... Certains tubes que je reconnais (Victoria, You Really Got Me, All Day and all of the Night, Sunny Afternoon) défilent, mais j’ai un peu de mal à vibrer, malgré l’énergie qui se dégage. Ce n’est que vers la fin du set que je comprends à peu près ce qui se passe sur scène, et qui tient plutôt de la provocation gentille de la part d’un Ray Davies qui ne ménage finalement pas sa peine pour amuser son public. Le concert se termine trop vite, et je reste frustré.
En conclusion, même si ce concert, que l’on peut qualifier de très sympathique mais un peu chaotique, ne me laissera clairement pas un souvenir foudroyant, je n’oublierai pas non plus Ray Davies chantant Alcohol : très décadent, indeed... ça aura été pour moi une sorte de première rencontre avec ce qu’est une “Rock Star” moderne, en ces temps glam-rock et paillettes.
Note: la photo de Ray Davies illustrant cet article provient d'un concert antérieur durant cette même année 1974 (Source : https://www.flickr.com/photos/ultomatt/3072969589/in/photostream/)
La setlist du concert des Kinks :
Victoria (Arthur (Or the Decline and Fall of the British Empire) - 1969)
Here Comes Yet Another Day (Everybody's in Show-Biz - 1972)
You Really Got Me (Kinks – 1964)
All Day and All of the Night (Single – 1964)
Money Talks (Preservation Act 2 – 1974)
Celluloid Heroes (Everybody's in Show-Biz - 1972)
Sunny Afternoon (Face to Face – 1966)
Lola (Lola Versus Powerman and the Moneygoround, Part One – 1970)
One of the Survivors (Preservation Act 1 – 1973)
Here Comes Flash (Preservation Act 1 – 1973)
Demolition (Preservation Act 1 – 1973)
Alcohol (Muswell Hillbillies – 1971)
Skin and Bone (Muswell Hillbillies – 1971)
Dem Bones (James Weldon Johnson cover)