Neil Young with Booker & The MG's - Mercredi 7 Juillet 1993 - Zénith (Paris)
« Un peu une surprise que cette tournée de Neil Young, sans album à promouvoir ("Harvest Moon" date de l’année dernière...) et avec... Booker T. & the MG’s, vétérans du Rhythm & Blues, en lieu et place de son habituel Crazy Horse. De quoi être sceptiques, mais avec Neil, il faut être prêts à tout,... et cela fait partie de son charme.
Mais avant, il nous faut passer par Porno For Pyros, le nouveau groupe ed Perry Farrell, en rupture de Jane’s Addition. N’ayant jamais particulièrement suivi Jane’s Addiction, je n’ai donc aucune attente particulière concernant ce nouveau groupe, et je suis un peu surpris par l’aspect "show" que Farrell donne à sa nouvelle création : filles dévétues (à l’américaine...) et jets de faux dollars pour exciter la foule, on a l’impression que la musique passe au second plan, mais c’est quand même assez fun, tout cela...
Bon, passons aux choses sérieuses : Neil Young avec Booker T. & the MG’s... Dès les premières notes de Mr. Soul, les choses sont claires : ce soir, Neil ne nous proposera pas une revisite soul de ses classiques (pourquoi pas ?), mais une ballade musclée à travers son riche songbook, en en respectant les codes. C’est du Neil Young vintage 100% auquel nous allons avoir droit ce soir, et c’est tant mieux : après tout, c’est seulement mon troisième concert de Neil Young, les deux précédents ayant été un peu particuliers (l’époque "Trans" avec le vocoder, puis la sortie turbulente de chez Geffen avec "Life"), et avoir droit à un vrai concert "classique" du Loner, c’est du nanan, tout simplement. La différence entre Crazy Horse et Booket T., c’est que la musique semble un peu plus légère, moins lente et lourde, plus musclée parfois, et, ma foi, cela fonctionne parfaitement bien. Pour tout dire, cette soirée va être un vrai régal, et ce d’autant plus que je suis placé juste en face de Neil, avec son ampli guitare directement dans les feuilles : absolument parfait pour recevoir le déluge de feu qui va se déverser de sa guitare enchantée !
La setlist de ce soir va être parfaite, même si on trouvera toujours à redire (pas de Hey Hey My My ?) : parfaite parce qu’elle nous offrira une visite impeccable à travers la riche et longue discographie de Neil, et que, honnêtement, neuf titres sur dix sont d’absolues merveilles. Courts passages acoustiques pour respirer, deux titres nouveaux (a priori...), final sauvage avec Rockin’ In the Free World, et rappel-hommage à Otis Redding et surtout Dylan, pour une reprise tempêtueuse de l’éternel All Along The Watchtower...
... Un concert quasiment parfait, une succession de moments forts, voire même régulièrement sublimes. Et les oreilles qui sifflent en sortant. Le bonheur absolu, quoi ! ».
Les musiciens de Porno for Pyros sur scène :
Peter DiStefano – guitar
Perry Farrell – vocals
Martyn LeNoble – bass guitar
Stephen Perkins – drums
La setlist du concert de Porno for Pyros :
Orgasm (Porno for Pyros – 1993)
Sadness (Porno for Pyros – 1993)
Meija (Porno for Pyros – 1993)
Bad Shit (Porno for Pyros – 1993)
Tonight
Cursed Female (Porno for Pyros – 1993)
Cursed Male (Porno for Pyros – 1993)
Pets (Porno for Pyros – 1993)
Dominator
Blood Rag (Porno for Pyros – 1993)
Black Girlfriend (Porno for Pyros – 1993)
Packin' .25 (Porno for Pyros – 1993)
Porno For Pyros (Porno for Pyros – 1993)
La setlist du concert de Neil Young :
Mr. Soul (Buffalo Springfield song)
The Loner (Neil Young – 1968)
Southern Man (After the Gold Rush – 1970)
Helpless (Crosby, Stills, Nash & Young song)
This Note's for You (This Note’s For You – 1988)
Motorcycle Mama (Comes A Time – 1978)
Like a Hurricane (American Stars and Bars – 1977)
I Believe In You (After the Gold Rush – 1970)
Love to Burn (Ragged Glory – 1990)
Separate Ways
Powderfinger (Rust Never Sleeps – 1979)
Only Love Can Break Your Heart (After the Gold Rush – 1970)
Harvest Moon (Harvest Moon – 1992)
The Needle and the Damage Done (Harvest – 1972)
Rockin' in the Free World (Freedom – 1989)
Encore:
(Sittin' On) the Dock of the Bay (Otis Redding cover)
All Along the Watchtower (Bob Dylan cover)