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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
25 octobre 2017

Elliott Murphy - Samedi 18 mars 2017 - New Morning (Paris)

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning Billet« Mi-mars au New Morning, ça doit donc être le concert d’anniversaire d’Elliott ce soir ? 68 ans depuis deux jours, ce qui ne nous rajeunit pas non plus. J’ai l’impression que c’était hier encore que nous fêtions ses 60 ans en grande pompe au même endroit ! En plus, ce soir, il faut prendre acte de la disparition de Laurent Pardo, le charismatique bassiste des Normandy All Stars : mon dernier souvenir de Laurent restera donc d’avoir trinqué avec lui en Bourgogne pour la fête de mon ami Francis – d’ailleurs présent dans la salle avec moi ce soir…

… Car il ne faut pas avoir peur de le répéter pour ceux qui, une fois encore, n’étaient pas là avec nous au New Morning, et ont donc manqué deux heures quarante (une fois de plus) de très haute volée : autour d’Elliott, d’Olivier et de leurs musiciens, on retrouve à chaque fois une petite famille (bon, pas si petite que ça, la famille). Avec excitation, avec joie – et un peu de peine cette fois -, on vient de Barcelone, de Bruxelles, de Suède, du Mexique, de New York et de Rouen bien entendu (petit coucou à Xavier, fidèle lecteur de mon blog que j’ai eu le plaisir de rencontrer en chair et en os), pour témoigner avec Elliott que le Rock’n’Roll ne mourra jamais… même si la liste des disparus s’allonge chaque année.

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning (3)« Naked telephone poles can't describe / The way I'm feeling about you tonight ».

Il est 21h20, et Elliott et Olivier attaquent la soirée en duo, avec une version dépouillée de Last of the Rock Stars. Elliott a mis une belle veste rouge par-dessus son habituelle tenue noir et blanc, malgré la chaleur. Olivier est certes un peu moins svelte qu’il y a quelques années, mais il reste le meilleur guitariste jamais né en France (et dans pas mal d’autres pays) : comme le dira Elliott, dans son français qui s’améliore mais reste difficile (« pas encore l’accent parisien », non, Elliott !), « Olivier Durand + Elliott Murphy, c’est la meilleure collaboration jamais vue entre la France et les Etats Unis »…

Un joli hommage à Dylan et son prix Nobel, et deux classiques magnifiques enchaînés à la suite pour notre plus grand plaisir, avec l’apport non négligeable du violon de l’Australienne Melissa Cox : You Never Know What You’re In For et le bouleversant On Elvis Presley’s Birthday, que nous dédions tous silencieusement à nos pères disparus, et qui nous manquent.

« This Is an unreal city / You can be anybody / When you’re alone »

Premier grand frisson de la soirée. Elliott et Olivier quittent la scène… et nous laissent patienter une petite demi-heure avant de revenir avec quatre autres musiciens : outre le fidèle Alain à la batterie, le fiston Gaspard semble être devenu un membre à part entière de la bande (il tient une étrange basse à 6 cordes avec laquelle il remplace l’ami Laurent), Melissa Cox au violon et un organiste virtuose qui vient étoffer le son du groupe, et qui a un look early-Bad Seeds des plus sympathiques. Bref, moi qui me suis plaint occasionnellement du son trop acoustique de Murphy, ces dernières années, le voici de nouveau avec un groupe qui peut rendre hommage au son original des classiques des années 70… et le prouve d’emblée avec une version puissante de A Touch of Mercy :

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning (11)« I was walking down Main Street just the other day / Thinking about Brian Jones and the final getaway »

Elliott vient de publier un nouvel album, "Prodigal Son", et nous en offrira cinq extraits, tous assez bluffants, qui montrent que, à la différence de bien de ses pairs, Elliott n’a rien perdu de son inspiration. On remarquera particulièrement l’énergie de Alone in my Chair et la mélodie accrocheuse de Hey Little Sister (… comme si composer des mélodies accrocheuses faisait encore du sens en 2017 ! Merci, Elliott…). Joli moment aussi avec Let Me In, dédié à sa femme Françoise :

« You know you’ll always be my beauty and I’m your anxious man / And those wrinkles rond your eyes there / Make me love you more… »

Nous sommes entrés dans la phase de conclusion "feel good" du set principal, avec un jubilatoire A Touch of Kindness, hit en Belgique (« enfin dans l’Ouest de la Belgique… »), le fantastique And General Robert E. Lee, qui gagne clairement en importance au fil des années, et… enfin, ce que j’attends depuis des années, une version de Diamond By The Yards fidèle à l’originale de "Night Lights", où piano et violon font des merveilles :

« Midnight I surrender / I live beneath your ancient spell / You've been my lover since I can't remember / You save my life with the stories you tell… »

Je suis extatique, au premier rang avec Pat… et en face, un copain photographe me mitraille. Immortalisé dans une phase de romantisme nostalgique suraigu !

Le set se termine avec l’inévitable medley Last of the Rock Stars / Shout : le rituel.

Le rappel débute avec l’immortel riff de basse de Walk on the Wild Side, dont Elliott livre une belle version dépouillée, et sur lequel il évoque avec son humour toujours impeccable sa dernière rencontre avec Lou Reed, au Plazza Athénée à Paris : « Some things do work out… » aura été le commentaire de l’ours new-yorkais, en découvrant la nouvelle vie d’Elliott en France et en Europe. Il est alors temps de conclure ce concert, plutôt composé de titres moins connus et de nouvelles chansons, par l’impeccable carré d’as de "Just a Story from America" : Drive All Night, Anastasia, Just a Story from America et Rock Ballad.

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning (25)Alors qu’on pense tous à plier les gaules – minuit a sonné depuis longtemps -, Françoise monte sur scène et souffle quelques mots à l’oreille de son mari, qui reste stupéfait. « Chuck Berry is dead ! ». Bon dieu, la faucheuse continue son très sale boulot. Rien d’autre à faire désormais que de continuer à célébrer le rock’n’roll : ce sera Roll Over Beethoven (avec une petite tentative de Johnny B. Goode par Gaspard, qui ne semble pas trop maîtriser les paroles…).

Voilà, il est minuit vingt, et les lumières de la nuit, eh bien, elles nous tiennent encore chaud, quarante et un ans plus tard. Elliott vient de fêter avec nous ses 68 ans, et c’est désormais sûr : Rock’n’roll will never die… »

 

Les musiciens de Elliott Murphy sur scène :

Elliott Murphy – vocals, guitar

Olivier Durand – guitar, vocals

Alan Fatras – drums

Gaspard Murphy – bass, vocals

Leo Cotton – keyboards

Melissa Cox - violin

 

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning (38)La setlist du concert de Elliott Murphy :

Duo with Olivier Durand

Last Of The Rock Stars (Aquashow – 1973)

Sweet Honky Tonk (Songs from the Kitchen – 2014)

Take That Devil Out Of Me (Elliott Murphy – 2010)

You Never Know What You're In For (Night Lights – 1976)

Don't Think Twice, It's All Right (with Melissa Cox)(Bob Dylan cover)

On Elvis Presley's Birthday (with Melissa Cox) (12 – 1990)

With Full Band

A Touch of Mercy (Lost Generation – 1975)

You'll Come Back To Me (Prodigal Son – 2017)

Chelsea Boots (Prodigal Son – 2017)

Alone in My Chair (Prodigal Son – 2017)

I Want to Talk To You (La Terre Commune – 2001)

Take Your Love Away (April – A Live Album – 2002)

Hey Little Sister (Prodigal Son – 2017)

A Touch of Kindness (Coming Home Again – 2007)

Pneumonia Alley (Coming Home Again – 2007)

Let Me in (Prodigal Son – 2017)

And General Robert E. Lee (Notes from the Underground – 2005)

Diamonds by the Yard (Night Lights – 1976)

Last Of The Rock Stars (Aquashow – 1973) / Shout (The Isley Brothers cover)

 

2017 03 18 Elliott Murphy New Morning (104)Encore:

Walk on the Wild Side (Lou Reed cover)

Drive All Night (Just a Story From America – 1977) / Pretty Woman (Roy Orbison cover) (Gaspard Murphy lead vocals on "Pretty Woman")

Anastasia (Just a Story From America – 1977)

Just a Story From America (Just a Story From America – 1977)

Three Complete American Novels (Party Girls and Broken Poets – 1984)

Duo with Olivier Durand

Rock Ballad (Just a Story From America – 1977)

Encore 2:

Roll Over Beethoven (Chuck Berry cover)/ Never Can Tell (Chick Berry cover) / Johnny B. Goode (Chuck Berry cover)

Ce compte-rendu a déjà été publié partiellement peu après le concert sur mon blog : manitasdeplata.net

Commentaires
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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