Kaiser Chiefs - Mercredi 8 Novembre 2006 - Trabendo (Paris)
« Ce mercredi, c'était mon grand retour au sein de la communauté, de plus en plus réduite, voire fragile, des fans absolus de concerts "rock". Un coup de tête un jour de déprime au boulot, seul dans mon bureau désert de Levallois Perret, un coup de fil à l'ami Gilles B., et me voilà arrivant vers les 18 h 30 au Parc de la Villette, à la recherche de ce fameux "Trabendo" qui fait désormais partie des bonnes salles, ou au moins des salles qui comptent à Paris. Je n'ai pas de billet pour entrer au concert de Kaiser Chiefs - sold out -, mais je compte sur ma bonne étoile et sur les vendeurs au marché noir. Et la chance est bien avec moi car je négocie sans trop de problème une entrée à 50 Euros (c'était le prix "plafond" que je m'étais fixé) pour avoir le droit d'assister à ce concert-promo de l'un des groupes les plus excitants de la Brit-Pop de ce début de siècle. Je rejoins Gilles B. qui est déjà dans la petite queue qui s'est formée devant l'entrée de ce bâtiment aux formes bizarres qu'est le Trabendo, mais il m'annonce que, du fait de problèmes auditifs, il préfère que nous ne nous placions pas au premier rang ce soir, mais un peu plus en retrait dans la salle. Je suis un peu déçu, mais finalement je me dis que, après tant d'années d'interruption, un "retour aux affaires" un peu calme n'est pas si absurde que ça. Et puis, ça fait tellement plaisir de revoir Gilles après tant d'années à seulement correspondre par e-mails que ce premier concert passe un peu au second plan, honnêtement !
A l'ouverture des portes, je pénètre donc pour la première fois dans ce lieu des plus bizarres qu'est le Trabendo, avec une scène qui semble à la fois décalée par rapport à l'axe de la salle, plusieurs estrades pour les spectateurs, et dans l'ensemble une atmosphère assez curieuse, je trouve. D'ailleurs, je ne ressens pas l'excitation générale caractéristique dont je me souviens quand le public entrait en courant dans une salle de concert... Nous nous plaçons donc Gilles et moi vers le fond, sur l'une des estrades qui nous permet de dominer d'une tête la petite foule qui s'amasse devant la scène, accoudés à une balustrade ma foi fort pratique.
Pas longtemps à attendre, et The Pigeon Detectives sont déjà sur scène. Honnêtement, je ne connais le groupe que de nom, et après ce set sans relief, je ne crois pas que je vais m'y intéresser de beaucoup plus près ! C'est du rock anglais des plus standards, avec l'énergie punk qui semble être revenue à la mode depuis peu, mais avec des compositions qui me semblent sans grand intérêt. Gilles, qui est plus généreux que moi, me fait remarquer que, I Found Out, leur single, n'est pas si mal que ça. Bof ! Ah oui : ils viennent de Leeds, comme les Kaiser Chiefs, ce qui doit expliquer largement leur présence ce soir, et ils auront joué 25 minutes.
Il est un peu plus de 21 heures quand Ricky Wilson et ses Kaiser Chiefs montent sur scène, et attaquent le set par un morceau de leur futur album, pas encore paru : ce n'est pas l'idéal pour mettre l'ambiance, mais c'est quand même le principe d'un concert "promotionnel", non ? A priori, cette chanson s'appelle The Angry Mob, et après un démarrage un peu laborieux, elle se termine avec une belle puissance. Pas mal ! Kaiser Chiefs enchaîne immédiatement avec Everyday I love you less and less, joyeux brûlot qui déchaîne la foule, une chanson irrésistible qui, je ne sais pas pourquoi, m'a toujours fait penser aux défunts Wonder Stuff, qui furent jadis spécialistes de cette pop-punk agressive et rigolote. ..
Le set, qui durera seulement une petite heure, va donc, en toute logique, être constitué d'une alternance de chansons hyper connues et célébrées par les fans du premier album, "Employment", et de moments de découverte des morceaux du futur album, qui, ma foi, me semblent sonner toute plutôt bien ! C'est rassurant, car après un petit chef d'oeuvre comme "Employment", il ne me semblait pas évident de lui donner une suite, et c'est sûr qu'on attendait Kaiser Chiefs au tournant, pour savoir s'ils seraient plus qu'un brillant feu de paille...
Les meilleurs moments de la soirée seront évidemment les tubes Na na na Naa et I Predict A Riot (a priori la chanson préférée de mon ami Gilles !), avant le final, sans surprise, mais superbe, avec Oh, My God !, l'une de mes chansons préférées, tous genres inclus, de ces dernières années... je suis quand même un tout petit peu déçu, parce que Ricky Wilson ne met pas le feu comme je l'ai vu faire dans les vidéos live de Kaiser Chiefs, il ne plongera même pas dans la foule, ce qu'il est pourtant coutumier de faire. Ce doit être "l'effet concert-promo" ! A noter aussi Ruby, un nouveau titre, extrêmement accrocheur dès la première écoute...
Au final, un bon petit concert pour un retour tranquille, avec la confirmation de la stature de Kaiser Chiefs, et l'immense plaisir de discuter à nouveau rock avec l'ami Gilles. »
Note : en l'absence de photos prises par mes soins lors de ce set, j'utilise ici une superbe photo de l'ami Robert Gil, que vous pourrez retrouver avec beaucoup d'autres à l'adresse suivante : https://www.photosconcerts.com/kaiser-chiefs-paris-trabendo-2006-11-08-1270
Les musiciens de Kaiser Chiefs :
Ricky Wilson - lead vocals, tambourine, cow bells
Andrew 'Whitey' White - guitar
Simon Rix - bass
Nick Hodgson - drums, backing vocals
Nick 'Peanut' Baines – keyboards
La setlist du concert de Kaiser Chiefs:
Angry Mob (New Song)
Everyday I Love You Less And Less (Employment - 2005)
Born To Be A Dancer (Employment - 2005)
Heat Dies Down (New Song)
Ruby (New Song)
Modern Way (Employment - 2005)
Everything Is Average Nowadays (New Song)
Highroyds (New Song)
Na Na Na Na Naa (Employment - 2005)
Caroline, Yes (Employment - 2005)
I Predict A Riot (Employment - 2005)
Retirement (New Song)
Encore
? (New Song)
Oh My God (Employment - 2005)