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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
4 juillet 2015

The Horrors - Vendredi 2 Décembre 2011 - Sala Rock Kitchen (Madrid)

2011 12 The Horrors Sala Rock Kitchen Billet« Après l'orage électrique de Battles hier soir, je ne parie pas grand-chose a priori sur la capacité de The Horrors à maintenir le même niveau... Mais bon, malgré la pluie fine qui tombe sur Madrid, je tente ma chance ce soir à la Sala Rock Kitchen, une salle située à une centaine de mètres du Palacio de Deportes, une salle que je n'ai fréquentée qu'une seule fois depuis mon arrivée à Madrid, pour le set mémorable d'Edwyn Collins. Il y a déjà pas mal de monde à attendre devant la porte quand j'arrive (une petite foule très jeune, avec ci et là des cheveux teints en bleu, curieux pour des fans des corbeaux de The Horrors !), et ni Luis ni Juan Carlos ne sont encore là. Bah, on verra bien...! Mes deux complices arrivent quelques minutes avant l'ouverture des portes à 20 h, et nous arrivons à nous glisser au milieu de la cohue pour nous garantir le premier rang, à l'extrême droite. Pas si mal que ça, même si on est un peu gênés par les claviers placés au bord de la scène juste au-dessus de nous !

2011 12 Cerebral Ballzy Rock Kitchen 01520 h 45, Cerebral Ballzy est sur scène et le chanteur black, jeune et maigrichon engage le set par un fier "on est de Brooklyn et on joue du vrai punk rock !". Bien ! Et de fait, on se croirait un moment revenus au CBGB 77, effet madeleine de Proust garanti ! Immédiatement, un mosh pit furieux s'organise, et je me rends compte qu'une partie du public - ceux qui ont les cheveux teints en bleu, jaune ou vert donc, sont venus spécialement pour cette première partie. Je dois dire que ce retour de flamme du punk rock le plus traditionnel est assez réjouissant : les chansons durent à peine plus d'une minute, les textes (?) parlent de bière, de pizzas, de skateboard, de filles, de ne pas aller à l'école, etc. Du pur intellect "punk US", l'école Ramones, quoi ! Et puis le côté multiracial (a priori deux blacks, deux blancs, un latino) force la sympathie en ces temps de clans et de castes. Mais bon, Cerebral Ballzy manque quand même trop d'inspiration pour être plus qu'un épiphénomène amusant. Près de 35 minutes de punk rock donc, agité et louchant parfois sur le hardcore.

Il n'est pas loin de dix heures moins le quart quand Faris Badwan et ses acolytes apparaissent, face à un public pour le moins extatique : il y a de l'ambiance ce soir, la salle restera d'ailleurs très agitée pendant les courtes 65 minutes du concert. Mis à part la surprise que constitue pour moi l'enthousiasme des fans, The Horrors me paraissant personnellement un peu trop pâles pour déchaîner mes passions à moi, tout est à peu près comme je l'attendais : pas de lumières - ce qui imposera l'usage du flash -, un son ample mais sous-mixant, comme sur les disques, la voix, une certaine distance froide du groupe vis-à-vis de son public, et un chanteur au look de grand oiseau blême et noir décharné.

2011 12 The Horrors Sala Rock Kitchen 025On attaque par Changing The Rain, et je ne suis pas rassuré : le son est assez mauvais, la batterie trop forte, la guitare et les claviers peu audibles, la voix quasi absente. Heureusement, cela va s'arranger (un peu), même si notre position à l'extrême droite nous privera largement du son de la guitare de Joshua Hayward, á l’autre extrémité de la scène. Heureusement aussi, The Horrors vont se révéler (… car c'est la première fois que je les vois) un vrai groupe de scène, très supérieur à leurs albums : il y a une belle énergie nerveuse qui circule, Faris est constamment au contact des premiers rangs (il restera malheureusement toujours au centre) et il s'établit rapidement un vrai flux électrique entre les musiciens et les fans. Une petite demi-heure plus tard, alors que le groupe accélère le rythme sur l'impeccable Endless Blue (le meilleur morceau de « Skying », sans doute…), je commence à vraiment me sentir bien, je vois d'ailleurs Luis qui s'agite lui aussi. La montée en puissance est indéniable, et on attaque (enfin !) l'œuvre maitresse du groupe, Sea Within a Sea : on commence à planer quand... Paf ! Coupure d'électricité sur scène. Consternation, frustration ! Noooon ! En plein milieu de la chanson que j'attendais, celle qui m'a fait venir ce soir à la Sala Rock Kitchen ! On répare, on redémarre, mais Tom Cowan fait signe que ses claviers ne marchent toujours pas... Nouvelle interruption, mais quand tout est réglé, The Horrors ont décidé d'abandonner et de terminer le set (au bout de 45 minutes...!) avec Still Life ! Je n'y crois pas ! Quelle poisse !

2011 12 The Horrors Sala Rock Kitchen 037Rappel d'une vingtaine de minutes, composé de 3 titres, et se terminant par un Moving Further Away trop étiré, qui finit par diluer le peu d'énergie qui subsistait. Voilà, c'est fini, on se regarde avec Luis et Juan Carlos, assez dépités. "Coitus interruptus", tel est le verdict de Luis... Oui, The Horrors sont plutôt un bon groupe de scène, mais ce soir, le déclic n'a pas eu lieu : on est montés, montés, puis rien !

Nous sortons dans la rue en même temps que Tom Cowan, l'organiste, et Juan Carlos se fait prendre en photo avec lui alors qu'il monte dans une voiture. Cela fera toujours un souvenir de plus de cette soirée malheureusement mitigée ! »

 

Les musiciens de The Horrors sur scène :

Faris Rotter (Faris Badwan) - chant

Joshua Third (Joshua Hayward) - guitare

Tomethy Furse (Tom Cowan) - synthétiseur

Spider Webb (Rhys Webb) - basse

Coffin Joe (Joseph Spurgeon) - batterie

 

La setlist du concert de The Horrors :

Changing the Rain (Skying – 2011)

Who Can Say (Primary – 2009)

I Can See Through You (Skying – 2011)

Scarlet Fields (Primary – 2009)

Dive In (Skying – 2011)

Endless Blue (Skying – 2011)

Sea Within a Sea (Only half of the song, the sound failed) (Primary – 2009)

Still Life (Skying – 2011)

Encore:

Mirror's Image (Primary – 2009)

Three Decades (Primary – 2009)

Moving Further Away (Skying – 2011)

Commentaires
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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