John Cale / The Monochrome Set - Samedi 20 Octobre 1990 - La Cigale (Paris)
« La reformation la plus improbable de 1990 est sans conteste celle du Monochrome Set, mort voilà plus de 6 ans dans l’indifférence générale, malgré l’unanimité critique. Tant mieux pour nous, fans de l’époque, qui avions manqué ces fous de la pop sur scène... Un instant interloqués par le look... « hardeux » du prince indien Bid, mais rassérénés par le spectacle de Lester Square (sic) frottant ses cordes à l’aide d’un vibromasseur ( !!), nous nous engouffrons dans 50 minutes d’un set très électrique – avec souvent 3 guitares dont 2 à l’unisson -, éclatante démonstration d’énergie pour un groupe mort-vivant. Les gemmes pop, et en premier lieu, le merveilleux Jet Set Junta, évoquent un peu, en moins lourd, le Cheap Trick des débuts. Très rock et très pop, le Monochrome Set mérite de nouveau l’admiration de tous. Une histoire à suivre...
Johnny Viola, alias John Cale, l’homme de tous les extrêmes, devenu à la fin des eighties, plus de 20 ans après, l’un des mythes intouchables de la culture rock, est donc sur scène devant nous. La lumière est vive, plate, fixe. L’homme va de son piano à sa guitare, sobre et recueilli, revisitant avec cette force toujours un peu suffocante les riches heures de sa carrière déjà conséquente. Cela va, bien entendu, du plus... difficile, pour ne pas dire ennuyeux, lorsque l’éducation classique et la rigueur ont le dessus, au plus touchant : peut-être les deux formidables extraits de « Drella », qui font bouger les fantômes, à chaque fois.
Le public, devant le mythe, ne bronche pas, et accepterait à peu près n’importe quoi. Heureusement, à moins que cela soit malheureusement, en 1990, Cale ne fait plus n’importe quoi : juste quels éclairs de folie à la fin de Cable Hogue ou de Guts, pour rappeler que ce gentleman peut être parfois être plus killer que tous les hard-rockers de tous les temps... Pas assez sans doute pour que ce concert sage soit véritablement marquant, à part bien sûr pour une mémorable version fracassée en rappel improvisée de Waiting For My Man. Lou Reed aurait-il apprécié ? »
La setlist du concert de John Cale :
On A Wedding Anniversary (Words for the Dying – 1989)
Lie Still, Sleep Becalmed (Words for the Dying – 1989)
Do Not Go Gentle Into That Good Night (Words for the Dying – 1989)
The Soul of Carmen Miranda (Words for the Dying – 1989)
Ship Of Fools (Fear – 1974)
Leaving It Up To You (Helen Of Troy – 1975)
Buffalo Ballet (Fear – 1974)
Broken Hearts (new song)
Child's Christmas in Wales (Paris 1979 – 1973)
Darling I Need You (Slow Dazzle – 1975)
Chinese Envoy (Music for a New Society – 1982)
Thoughtless Kind (Music for a New Society – 1982)
Cable Hogue (Helen Of Troy – 1975)
Dying On The Vine (Artificial Intelligence – 1985)
Guts (Slow Dazzle – 1975)
Heartbreak Hotel (Elvis Presley Cover)
Forever Changed (Songs For Drella – 1990)
Style It Takes (Songs For Drella – 1990)
Paris 1919 (Paris 1979 – 1973)
(I Keep A) Close Watch (Helen Of Troy – 1975)
Waiting For The Man (The Velvet Underground Cover)