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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
1 janvier 1998

Magma - Mardi 10 Mars 1976 - Bourse du Travail (Lyon)

1976 03 10 Magma Bourse du Travail 01

Second concert à la Bourse du Travail où j’entre en “resquillant”, et, honnêtement, je ne me sens toujours pas bien dans ma peau… Est-ce que cette situation me gâche le plaisir que je pourrais ressentir ? Pas impossible… car, comme pour Can, j’ai du mal à rentrer dans la musique, à me laisser aller. Bon, il faut bien dire aussi que Magma, ce n’est pas la musique la plus facile de notre époque, entre expérimentation, jazz rock et délires opératiques entonnés dans une langue imaginaire, on est bien loin des musiques que j’écoute désormais – sans même parler du fait que je suis clairement fatigué du Rock Progressif, qui me semble souvent prétentieux et trop basé sur la virtuosité technique des musicien…

… Bon, Magma, ce n’est pas du Rock Progressif, c’est certain, c’est plus un truc venu d’une autre planète, voire même d’un monde parallèle d’où aurait surgi un jour Christian Vander, splendide illuminé, frôlant d’ailleurs le forcené, surtout derrière ses fûts (qu’il sait caresser toutefois avec toute la finesse d’un grand batteur de jazz…).

Les morceaux les plus « chantés » sont pour moi les plus intéressants, avec des voix posées de manière assez spectaculaire (oui, il y a quelque chose de l’opéra dans certains morceaux) sur une rythmique toujours fluctuante : on est très loin des rythmes binaires du Rock, mais finalement pas si près que ça du jazz, en fait. Il y a également des passages vraiment puissants, quand la basse gronde et que les chants martiaux dans cette langue gutturale qu’est le kobaïen se conjuguent pour créer un lyrisme sombre, finalement très original.

Entre les morceaux, tous plutôt longs, Vander explique le sens des mots en kobaïen, ce qui est bien nécessaire pour nous, les non-initiés.

Köhntarkösz (je ne connais pas les titres, mais celui-là a été annoncé par Vander) est accueilli par des cris de joie par ceux « qui savent » : recueillement initial, fracas de la batterie, chant emphatique… le début est excitant, mais à force d’accélérations et de ralentissements, de changements de rythmes et de structure, ce morceau abstrait mais trop long à mon goût (une bonne demi-heure, il me semble…) se perd plusieurs fois en route dans des délires qui me paraissent à moi assez gratuits.

Mekanik Kommandoh, le seul morceau que je connaisse déjà, conclut le set avec une belle combinaison voix féminine-, très lyrique : doté de ce qu’on pourrait presque qualifier de swing, il nous offre un final à la fois frénétique et somptueux.

Plus de deux heures de concert – j’ai perdu le sens du temps dans ce maelstrom finalement assez perturbant -, et en sortant, le sentiment de ne pas savoir si on a aimé ou pas : il y a eu de l’ennui, il y a eu aussi de l’excitation. En tous cas, impossible de rester indifférent à la musique de Magma, et c’est sans doute cela qui importe, non ?

 

Les musiciens de Magma sur scène :

Christian Vander (batterie, voix)

Klaus Blasquiz (voix, percussions)

Gabriel Federow (guitare)

Didier Lockwood (violon)

Bernard Paganotti (basse)

Benoît Widemann (claviers)

Patrick Gauthier (claviers)

Stella Vander (vocaux)

 

La setlist du concert de Magma :

Ëmëhntëhtt-Rê (Live / Hhaï – 1976)

Hhaï (Live / Hhaï – 1975)

Theusz Hamtaahk

Köhntarkösz (Köhntarkösz – 1974)

Ptah

Mekanïk Kommandöh (Mekanïk Destruktïw Kommandöh – 1973)

Photo prise lors de la même tournée en 1976

Commentaires
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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