Edwyn Collins - Lundi 4 février 1991 - Espace Ornano (Paris)
« L’espace restreint et convivial de la salle Ornano convient parfaitement à la présence scénique d’Edwyn Collins, comme à la précision de ses chansons. Si l’on ajoute qu’Edwyn se déclarera ouvertement heureux d’un public chaleureux – en tous cas par rapport à son récent public suisse... – même si restreint, voici les prémisses d’un excellent concert.
Démarrant chaleureusement avec Means to an End, poursuivant son bonhomme de chemin sur la quasi-totalité de « Hellbent On Compromise », Edwyn Collins fait ce soir particulièrement honneur à ses chansons, réussissant à passer la barrière difficile des tempos moyens qu’il affectionne, mais qui ne sont pas forcément spectaculaires. En toute logique, c’est sur ces deux merveilles que sont 50 Shades of Blue et Testing Time que tout se met en place et décolle superbement, pour quelques minutes de grande inspiration. La basse, redoutablement maniée par l’imposant Dennis Bovell, est tout simplement époustouflante. Quant au guitariste Steven Skinner, son imitation avec accent écossais pur souche, d’Elvis Presely, restera mémorable...
Tout le monde s’amuse sans complexes, et Edwyn n’a pas à recourir à son habituel cynisme... Un rappel solo et émouvant – malgré un break inattendu le temps de rogner un ongle cassé ! – sur Graciously, puis une conclusion « Orange Juice » avec Falling & Laughing, qui, s’il enchante les quelques Anglais présents, démontre surtout qu’Edwyn Collins a, depuis, poursuivi son chemin avec une maîtrise et un talent croissants... »